LES MATIÈRES
On pourrait se dire mettons du polyester partout, c’est super résistant tout en étant relativement bon marché.
C’est ce que font les marques de fast fashion et les petits malins qui dissimulent des taux assez élevés de matières synthétiques dans leurs compositions pour augmenter leurs marges et justifier des prix élevés avec la présence de matières naturelles dans cette joyeuse tambouille.

Le rythme soutenu des nouveautés proposées par les marques de fast-fashion et d’ultra fast fashion et l’effarant volume produit par ces mastodontes ne sont possibles que par l’offre de production du polyester par l’industrie pétrochimique. Les ressources naturelles de notre planète ne pourraient en aucun cas soutenir cette cadence.
Dans le monde de la gastronomie, il en a fallu des chefs étoilés, des journalistes spécialisés, des critiques gastronomiques, des émissions en prime time pour mettre l’importance de la qualité du produit brut et du savoir-faire des maraîchers au centre du métier de cuisinier. « Le produit, le produit, le produit », répètent-t-ils. Pas de bonne salade de tomate sans bonne tomate. C’est la même chose pour les objets ou les vêtements. Pour faire un beau pull, il faut un beau coton, une belle laine ou un beau cachemire. On oublie souvent qu’une belle maille c’est d’abord une bonne agriculture ou un élevage responsable. C’est ensuite toute la technicité du savoir-faire des filateurs puis des tricoteurs qui assurera la qualité et donc la durabilité de la pièce.
Nous n’utilisons que des matières naturelles à l’exception de 20% de polyamide dans la composition de nos chaussettes en laine pour hommes, utilisation justifiée par la nature du produit, la chaussette en laine qui est plus sujette au frottement et dont la durabilité est rallongée par ce petit renfort.
L’ensemble des fils qui composent nos pièces de vestiaire proviennent des plus prestigieuses filatures italiennes certifiées par les labels les plus exigeants. Elles font d’ailleurs toutes partie du collectif Slow Fiber. Slow Fiber est un réseau adossé au mouvement Slow Food ; il est aujourd’hui composé de vingt-huit entreprises italiennes œuvrant dans les secteurs du textile et de la décoration et répondant toutes à une longue liste de critères couvrant tous les aspect de la durabilité : volume des productions, produits chimiques utilisés, traçabilité et éthique des filières qui fournissent les matières premières, traitement des déchets, utilisation des énergies renouvelables, circularité, impact social et local, conditions de travail, etc . Le réseau a pour but de sensibiliser les professionnels et les consommateurs à l’ensemble de ces aspects avec pour but « la création de produits bons, sains, propres, justes et durables ». Ce réseau agit comme une locomotive encourageant les autres entreprises du secteur à suivre leurs démarches.

Concernant notre céramique, que ce soit le grès travaillé en France ou l’argile rouge au Maroc ainsi que l’ensemble des ingrédients qui composent nos émaux, ils sont tous d’origine française ou espagnole répondant à toutes les normes régissant la sécurité alimentaire.
Pour plus d’informations sur les matières qui composent nos vêtements, notre vaisselle et nos objets de décoration, nous avons écrit plusieurs articles dédiés dans la rubrique A propos.
LA FAÇON
Lorsque l’on travaille avec les plus belles matières premières du monde, les confier aux mains les plus expertes est une évidence.
Chez Mestiers, 100% de nos vêtements sont fabriqués en Italie, du fil à l’étiquette. La céramique en grès est entièrement faite à la main, majoritairement au tour, en France, dans un atelier habitué à travailler avec les restaurants étoilés. Notre céramique en terracotta est également entièrement réalisée à la main, au tour ou à la plaque, au Maroc dans un atelier d’exception qui expose plusieurs pièces dans les collections muséales françaises.

On souligne l’avantage de la spécialisation des ateliers à taille humaine. Le savoir-faire devient pointu quand dans un domaine précis les champs de l’expérimentation, de l’innovation et de la nouveauté sont ouverts. C’est le cas des ateliers avec lesquels nous collaborons et c’est un critère de sélection placé assez haut dans la liste. Attention, la spécialisation d’un atelier cesse d’être, à notre sens, un enrichissement du savoir-faire quand les artisans se surspécialisent c’est-à-dire qu’ils finissent par ne réaliser qu’un seul et unique modèle ou qu’ils ne travaillent exclusivement que pour une seule marque qui leur demanderait de produire le même produit encore et encore.
Pour faire une pièce qui durera dans le temps, il faut savoir prendre le temps en amont de la concevoir et de la réaliser ; on ne le répètera jamais assez, le prototypage est primordial. C’est la raison pour laquelle nous n’éditons pas nos pièces en termes de collections saisonnières qui en chasseraient d’autres. Nous sortons nos pièces quand nous estimons que le travail préparatoire et la production sont satisfaisants. Nous avons une newsletter où nous annonçons les additions à notre grande collection.